Elles furent démolies en 1923 pour cause d’hygiène et de sécurité.
Elles abritaient le marché aux grains, de farine au détail, les étalages de draps et de toiles.
C’était une bâtisse aux murs solides et aux poutres énormes avec un immense toit d’ardoises posé sur des piliers de granit. C’était une construction en charpente selon le type le plus représenté en Bretagne depuis le Moyen Age avec un plan inhabituel en équerre. La nef centrale reposait sur des piliers de bois. La toiture dite « à croupe » s’appuyait au Nord contre le mur goutterreau (mur de façade reliant les murs pignons, et portant une gouttière ou un chéneau) des maisons. Au Sud, les piliers reposaient sur un muret. Le passage entre les maisons et le muret était très étroit ; il n’excédait pas deux mètres. A l’Est, une aile de retour vers le Sud, plus basse conduisait à un bâtiment de pierre percé d’une porte.
Elles furent construites en 1634 sur ordre de M. MOUCHON : une inscription était gravée sur la quatrième poutre de l’aile du couchant « En 1634 M. MOUCHON, capitaine de la ville et du château d’ici m’a fait faire »
Confisquées lors de l’émigration des Rohan Guémené vers Paris, au début de la Révolution, les halles furent vendues à des particuliers en 1809 au titre de Bien National. Elles furent acquises par la ville en 1870 par suite d’un verdict d’expropriation et après bien des polémiques. La commune soutenant que le sol sur lequel elles étaient bâties lui appartenait ce que contestaient les propriétaires qui en réclamaient un prix très élevé.
Après la guerre de 1914-1918, l’immense toiture était en très mauvais état et les habitants des maisons riveraines se plaignaient de manquer d’air et de lumière.
Elles furent alors détruites en 1923 et les Guémenois purent ainsi bénéficier d’une nouvelle place à l’aspect agréable et aux maisons de caractères : la place des Halles.