Marie de Rohan, morte à Guémené en 1542, inhumée à Bon Repos (à Saint Gelven) embellit la forteresse.
La maladrerie est encore frappée de son »chiffre »
Guémené-sur-Scorff, dont la fondation se situe vers l’an 1050 aurait été d’abord le « Kemenet-Guégant », c’est à dire le fief du Seigneur Guegant.
Ce n’est que vers le XV è siècle que le « Kemenet » s’appela « le Guémené » et, un peu plus tard Guémené.
Situé au cœur de l’Argoat, en bordure de la rivière Le Scorff, Guémené est une petite cité dont le nom se trouve mêlé à l’Histoire de la Bretagne, dès le Moyen-Age.
Tout à tour sous la dénomination des seigneurs bretons et anglais durant la guerre de Succession de Bretagne, Guémené échoit au XV è siècle à la famille des Rohan-Guémené, et ce jusqu’à la révolution de 1789.
Au nombre des Rohan qui marquèrent leur présence à Guémené, il faut citer : Jeanne de Navarre, princesse de sang royal, à l’origine d’une lignée de 12 seigneurs qui se sont succédés de 1395 à 1791.
Louis II de Rohan, duc de Montbazon qui fit construire, vers 1480, un château féodal dont il reste une partie de l’imposante muraille qui l’entourait et une porte de style ogival, classée monument historique.
Louis VII de Rohan, à qui l’on doit la construction du premier hôpital et des halles (1634).
Le chevalier Louis de Rohan qui complota contre Louis XIV…
Au XVIè siècle, Guémené souffrira des Guerres de Religions et verra même alors, à l’époque de la Ligue, l’installation au château d’un détachement de soldats espagnols (d’où sans doute l’existence de nom de famille à consonance espagnole).
Les habitants de Guémené et des environs furent ensuite plus ou moins concernés par la Révolte du Papier Timbré, la Conspiration de Pont Calleck, et même les exploits de Marion du Faouët.
A partir de 1789, Guémené s’adaptera à la société révolutionnaire et se ralliera aux divers régimes successifs.
A plusieurs reprises, la garde nationale aura fort à faire avec la Chouannerie et ses chefs tels que JAN Jean, GUILLEMOT, DUCHELAS…
Les biens des Rohan, en particulier les halles et la mairie furent confisqués au début de la Révolution – Restaurés en 1801 ; les halles furent vendues à un particulier et devinrent propriété de la Commune, par expropriation, en 1870.
Leur démolition, en 1923, pour des raisons de sécurité et d’hygiène, a permis l’aménagement de la place Loth.
Quant au château des Rohan, il a fait place à un nouveau château en 1860 ; c’est l’hôtel de ville.
Tel est brièvement et partiellement évoqué un passé lointain et riche en souvenirs